Molenbeek : le campement de demandeurs d’asile en face du "Petit-Château" évacué

07/03/2023

Par Jérôme Durant avec Belga

Une opération d'évacuation a lieu ce matin aux abords du "Petit-Château", le centre d'entrée des demandeurs d'asile. Il s'agit d'une opération de police menée en collaboration entre la commune de Molenbeek, la Région bruxelloise et le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Nicole De Moor (CD&V).

Depuis l'évacuation du squat de la rue des Palais à Schaerbeek le mois dernier, le campement de fortune avait grossi le long du canal, jusqu'à atteindre les 150 demandeurs d'asile.

Dans un communiqué, la commune de Molenbeek a précisé qu'elle avait mobilisé l'ensemble de ses équipes, depuis des semaines, afin de s'assurer que cette extension ne provoque pas d'incident vu la configuration des lieux.

La bourgmestre "soulagée"

"En tant que bourgmestre, j'ai constaté, comme beaucoup d'autres, une réelle difficulté au niveau de la sécurité. La cohabitation de si nombreuses personnes dans cet espace public n'était pas envisageable", a commenté la bourgmestre Catherine Moureaux. Selon celle-ci, la coordination communale a permis qu'une "solution pacifique" soit trouvée à cette situation.

"Je suis soulagée de voir la fin de cette occupation via une solution de relogement pour l'ensemble des demandeurs d'asile présents sur les quais", a dit la bourgmestre qui fera le point sur cette opération à la mi-journée.

Tous relogés, vraiment?

Un relogement des personnes évacuées est donc prévu. Une quarantaine de personnes seront déjà hébergées ce soir dans les centres d'accueil de Fedasil. Les autres seront prises en charge dans les structures d'accueil d'urgence en Région bruxelloise. En tout, d'après nos informations recueillies sur place, ce sont 130 personnes, qui avaient été préalablement enregistrées la semaine dernière, qui ont été emmenées vers un gymnase de la commune.

Mais sur place, aux abords du "Petit-Château", plusieurs dizaines de candidats à l'asile restent sur le carreau, sous la pluie. N'apparaissant pas sur la liste d'évacuation des autorités, ils n'ont pas été pris en charge. Ils affirment pourtant, tout comme les associations de terrain, qu'ils fréquentaient le campement de fortune.