Guerre en Ukraine : plusieurs rassemblements de soutien à Kiev en France

27/02/2023

Par Le Figaro avec AFP Publié le 25/02/2023 à 16:31 , Mis à jour le 25/02/2023 à 20:30

3000 personnes se sont rassemblées à Paris, et des centaines à Bordeaux, Rennes ou encore Montpellier, à l'appel d'associations.

À Paris, 3000 selon la préfecture de police se sont rassemblées samedi en soutien à l'Ukraine, au lendemain de manifestations en France et en Europe pour marquer le premier anniversaire de l'invasion du pays par la Russie.

Des rassemblements se sont également déroulés dans d'autres grandes villes en régions samedi, un an et un jour après le début du conflit, le 24 février 2022.

Sur la place de la République à Paris, des centaines de participants ont entonné l'hymne ukrainien en début d'après-midi. La main posée sur le cœur, Volodymyr Kraftchenko dénonce «ceux qui ont violé notre terre et nos droits». Âgé de 73 ans, il a fui son pays il y a un an pour se réfugier en France, après avoir tenté de rejoindre les forces armées de son pays. «Ils m'ont dit que j'étais trop vieux», dit-il à l'AFP.

En tête du cortège qui se dirigeait vers la place de la Bastille, des enfants ukrainiens, vêtus de la tenue traditionnelle. Dans la foule, le jaune et le bleu (les couleurs de l'Ukraine) dominent, sous forme de drapeaux brandis vers le ciel ou enveloppant les épaules des manifestants, de pancartes ou encore de ballons.

La députée Raquel Garrido est venue représenter «tout le groupe parlementaire LFI», a-t-elle indiqué, au début du rassemblement organisé par des dizaines d'associations. «Ces manifestations sont l'occasion de montrer que la guerre, ce n'est pas que des questions géopolitiques mais aussi une solidarité entre les peuples». Il est important que «la France garde une position indépendante, une voix pour trouver une voie vers la paix», a-t-elle ajouté.

Pour Catherine Rifault, 67 ans, «il ne faut pas cesser de manifester, de s'indigner». Le président russe Vladimir «Poutine ne tient pas compte de nous, mais c'est important de montrer qu'on ne s'habitue pas».

À Bordeaux, où quelque 300 personnes ont manifesté, Andrii Bordovskiy et Yulia Bordovska, un couple de marins, aimeraient rentrer à Odessa, mais «c'est trop dangereux et il y a des coupures d'eau et d'électricité». Sans emploi, ils prennent des cours de français et vivent dans un deux pièces avec leur fille de 6 ans. À Rennes, la manifestation de soutien à l'Ukraine a rassemblé 250 personnes environ.

À Montpellier, une centaine de personnes ont répondu à l'appel de l'association SOS Montpellier Ukraine. L'Hérault a accueilli quelque 2000 Ukrainiens ayant fui leur pays. «Les Russes de Montpellier avec l'Ukraine», «L'Ukraine choisit la liberté», «Stop War», pouvait-on lire sur les pancartes. «Il ne faut pas croire que la guerre est bientôt finie, il faut crier partout que l'Ukraine souffre et va malheureusement encore souffrir», déclare à l'AFP Litouka Kseniia, 29 ans, arrivée dans cette ville en avril avec sa fille de deux ans.

La veille, des milliers de personnes s'étaient rassemblées dans plusieurs grandes villes du continent, pour protester contre l'évasion russe. En France, un rassemblement de quelques centaines de personnes s'est tenu place de la République à Paris, ainsi qu'à Lille ou Marseille par exemple.