Des containers pour réfugiés ukrainiens au Chant des Cailles : la bonne idée ?
Par Véronique Fievet RTBF
A Watermael-Boitsfort, une quinzaine de familles ukrainiennes devraient bientôt s'installer dans des maisons containers posées sur le site du "Chant des Cailles". La région bruxelloise a retenu ce terrain pour l'aménagement "réversible" de logements provisoires parmi une liste de 14 sites potentiels identifiés. Le coût du projet s'élève à 1,7 million d'euros (Les containers ayant été achetés en vue de leur réutilisation ultérieure par la Société du Logement de la Région de Bruxelles-capitale, lors de futurs chantiers de rénovation). Ce samedi, quelques dizaines de riverains, amis du Chant des Cailles et défenseurs de la nature se sont rassemblés à l'initiative du Tuiniersforum des Jardiniers pour dénoncer ce projet qui serait, selon eux, un premier pas vers les logements sociaux permanents que la région souhaite installer sur le site.
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Oui, à l'accueil de réfugiés, mais sans détruire les sols vivants
Plusieurs dizaines de personnes s'étaient donc retrouvées devant le pré pour exprimer leurs craintes à propos de l'avenir de ces trois hectares dédiés depuis plus de 10 ans à l'agriculture urbaine. Un espace de nature à préserver, selon elles, pour les générations futures. "Pourquoi installer ces containers sur un sol vivant alors qu'il existe beaucoup d'autres endroits déjà bétonnés ? ". Certains avancent une explication : "la région veut ainsi poser les jalons des 70 futurs logements sociaux qu'elle souhaite installer sur le site du Chant des Cailles".
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Une inquiétude alimentée par la configuration du terrain. "Le terrain est en pente, il faudra donc terrasser et couler une dalle de béton avant d'y poser les containers". A noter que cette affirmation est en contradiction avec les propos tenus ce vendredi 31 mars, par le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, devant l'assemblée de la Cocom : "l'installation doit être réalisée sans poser de fondations ni abattre d'arbres, et de façon totalement réversible".