Crise de l'accueil : la police se prépare à déloger des demandeurs d'asile d'un bâtiment public à Saint-Josse

12/03/2023

il y a 6 heures Par Belga, édité par Estelle De Houck

Plusieurs fourgons de police ainsi que des canons à eau entouraient, dimanche soir vers 20h20, un bâtiment investi quelques heures plus tôt par une septantaine de demandeurs d'asile, rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode. De nombreux policiers sont présents, certains accompagnés de chiens, pour déloger les personnes présentes dans le bâtiment.

Des discussions ont eu lieu sur place, dimanche après-midi vers 15h00, entre la police et des membres du collectif Stop à la crise de l'accueil, peu après que les demandeurs d'asile ont pénétré dans un bâtiment vide de l'État fédéral. Cet immeuble est destiné à abriter le futur centre de crise national. Selon le collectif Stop à la crise de l'accueil, le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode, Emir Kir, a ordonné à la police de ne pas intervenir, tolérant cette occupation.

Mais quelques heures plus tard, vers 19h00, les effectifs policiers sur place ont été renforcés et ceux-ci ont bloqué les accès au bâtiment. Une heure plus tard, de nouveaux effectifs sont arrivés, certains avec des chiens, ainsi que plusieurs fourgons et des autopompes munies de canons à eau de la protection civile. Une expulsion des personnes dans le bâtiment est en préparation, selon le porte-parole du collectif.

Ces exilés, en majorité des demandeurs d'asile selon Stop à la crise de l'accueil, n'ont pas pu obtenir de place dans des centres du réseau d'accueil officiel, gérés par l'État belge. Or, rappellent-ils aux côtés des collectifs qui les soutiennent, la Belgique a le devoir de leur fournir un hébergement digne.

Environ 150 personnes, dont une cinquantaine de demandeurs d'asile, occupent un bâtiment à Bruxelles depuis ce dimanche après-midi. Ils se sont barricadés à l'intérieur pour éviter que la police ne les déloge. Vers 20h30, des fourgons et canons à eau de la police entouraient le bâtiment pour expulser les personnes présentes.
Le bâtiment est en fait le futur centre de crise national, censé être opérationnel en 2024 et donc vide pour le moment. L'occupation vise à offrir un hébergement d'urgence aux demandeurs d'asile. Vendredi, certains avaient été expulsés de l'Allée du Kaai, et avaient, encore avant, déjà été expulsés de leur tente devant le centre d'arrivée Fedasil, le Petit-Château.