Menacée d'expulsion, l'accueillante congolaise est toujours très soutenue à Chastre

11/03/2023

hier à 15:15 Par Belga, édité par Romane Bonnemé

Le soutien à une accueillante congolaise menacée d'expulsion à Chastre (Brabant wallon) s'intensifie, a annoncé vendredi à l'agence Belga Dimitri Crickillon, le directeur de la Petite École de Gentinnes, où travaillait l'intéressée avant son enfermement.

La mobilisation contre l'expulsion annoncée de Divine N'Sunda ne faiblit pas. Après plusieurs actions organisées ces dernières semaines, le comité de soutien à la jeune femme invite l'ensemble des écoles fondamentales du Brabant wallon et de Bruxelles à marquer symboliquement leur solidarité le jeudi 16 mars.

"Un chant, une chaîne humaine ou tout autre geste solidaire est le bienvenu. Nous suggérons aussi aux autres établissements scolaires d'informer les enfants, parents et enseignants quant à la situation injuste et dramatique que vit Divine, mais aussi à celle de toutes les personnes sans papier", a indiqué Dimitri Crickillon.

Arrivée en Belgique en 2012

Originaire de République démocratique du Congo (RDC), Divine N'Sunda est arrivée en Belgique en 2012. Depuis le 31 janvier dernier, elle est incarcérée au centre de détention pour illégaux de Holsbeek (CIH), en Brabant flamand. Elle s'y trouve enfermée en attente d'une potentielle expulsion du royaume, malgré l'important et insistant soutien manifesté par les équipes pédagogiques de l'établissement scolaire où elle travaille, de nombreux habitants et des mandataires de l'entité chastroise où elle réside.

Le directeur de l'école a obtenu un rendez-vous au cabinet de la secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, le lundi 20 mars, pour tenter de débloquer la situation et de libérer l'intéressée afin qu'elle puisse rejoindre l'école chastroise où elle vient de signer un contrat de travail à durée indéterminée.

Un premier rassemblement populaire contre l'expulsion de Divine N'Sunda avait mobilisé quelque 300 personnes le 17 février. Le 5 mars, une marche de soutien avait rassemblé entre 600 et 850 manifestants.